Le développement de l’agriculture

En 1900, Villette/Serpaize comptait environ 60 à 70 exploitations agricoles. Il y avait une vingtaine d’ouvriers agricoles permanents et des journaliers. Les ouvriers agricoles étaient qualifiés de domestiques agricoles. Ils se plaçaient soit en conversant directement avec un employeur, soit en allant à Eyzin-Pinet où se trouvait une loue pour les travailleurs agricoles.

Tout le travail se faisait à la main. Pour battre le blé, il fallait le couper à la faux puis le ramasser avec une faucille, faire les gerbes, les attacher avec des liens de blé et enfin les mettre en petits gerbiers et les entasser dans la charrette tirée par les chevaux ou les bœufs.

La batteuse arrivait ensuite. Il s’agissait d’une énorme machine tractée nécessitant la présence de 25 à 30 personnes. Une de ces batteuses circulait encore dans les années 50/60. Dans les années 40/50, il n’y avait pour les labours que 2 paires de bœufs à Villette-de-Vienne. On faisait surtout appel aux chevaux.

La culture se faisait sans engrais chimiques en culture intensive pour les bons terrains, les autres étaient mis en jachère tous les 4 à 6 ans. Jusque vers 1950, la production était destinée à la consommation personnelle et assurait l’alimentation des bêtes. Outre le blé, l’orge, l’avoine, on cultivait de la luzerne, du trèfle, un peu de maïs et de betterave.

Les exploitations agricoles possédaient toutes des vaches à lait et des chevaux. On dénombrait environ 300 vaches et 80 chevaux. L’élevage était exclusivement assuré pour le renouvellement partiel des animaux. Il y avait quelques juments poulinières, peut-être une dizaine pour assurer le renouvellement partiel des chevaux de traits. Les vaches laitières et à viande ne sont apparues que dans les années 60. On trouve encore actuellement des « Montbéliard », des « Charolais », des « Salers ».
Les années 50/60 marquent l’apparition du tracteur et de la machine à traire.

La polyculture céréalière industrielle que nous connaissons aujourd’hui date de 1956. On compte encore actuellement une demi douzaine d’exploitations.

Les vignes

Jusque vers 1945, chaque exploitant agricole possédait ses vignes, principalement situées sur le coteau (à présent Chassagnon – d’où le nom du Chemin des Vignes).

Les vendanges étaient un travail d’entraide entre voisins et donnaient lieu à quelques bonnes soirées. Le vin était uniquement destiné à la consommation personnelle.